La fin des PFAS dans les additifs pour extincteurs à eau : une nouvelle ère pour la protection incendie
juin 30, 2025
By CEPI Extinctor
Une révolution en marche dans la sécurité incendie
Depuis des décennies, les additifs fluorés à base de PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont utilisés dans certains agents extincteurs, notamment dans les mousses et parfois dans les additifs pour extincteurs à eau pulvérisée. Ces composés chimiques, réputés pour leurs propriétés hydro- et oléophobes, ont longtemps été prisés pour leur efficacité à éteindre les feux de classe B (hydrocarbures, solvants, etc.). Mais ces avantages techniques masquaient un revers inquiétant : leur extrême persistence dans l’environnement, leur toxicité pour la santé humaine et leur bioaccumulation dans la chaîne alimentaire.
Aujourd’hui, face à la pression scientifique, réglementaire et sociétale, la fin des PFAS dans les additifs pour extincteurs à eau est désormais engagée. Pour EXTINCTOR, acteur majeur de la protection incendie dans les départements de l’Ain, l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cher, l’Indre, la Nièvre, la Saône-et-Loire, et la Loire, cette transition marque un tournant stratégique majeur.
PFAS : des composés « éternels » désormais indésirables
Les PFAS regroupent plus de 4 700 substances chimiques synthétiques. Utilisées dans de nombreux secteurs (textiles, cosmétiques, emballages alimentaires, produits antiadhésifs, etc.), elles le sont aussi depuis les années 1960 dans les agents extincteurs, en particulier dans les mousses fluorées AFFF (Aqueous Film Forming Foam). Ces produits contiennent des tensioactifs fluorés qui permettent de créer un film liquide étanche sur les hydrocarbures en feu, étouffant ainsi rapidement l’incendie.
Mais cette performance a un coût écologique et sanitaire :
Les PFAS sont extrêmement persistants : on parle de polluants éternels. Ils contaminent les sols, les nappes phréatiques, les rivières. Leur présence est détectée dans le sang de l’ensemble de la population mondiale. Ils sont suspectés d’être cancérigènes, perturbateurs endocriniens, toxiques pour la reproduction et le système immunitaire.
Un cadre réglementaire de plus en plus strict
L’Europe en tête du combat
L’Union européenne a initié un tournant réglementaire majeur avec :
L’interdiction progressive de certaines familles de PFAS comme le PFOA (acide perfluorooctanoïque) ou le PFOS (sulfonate de perfluorooctane). En 2023, cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Suède) ont déposé une proposition de restriction globale de l’ensemble des PFAS auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). En 2025, la Commission européenne pourrait adopter une interdiction généralisée dans de nombreux usages, dont les agents extincteurs, avec des périodes transitoires selon les cas.
En France : interdiction dans les ICPE et arrêt de mise sur le marché
En France, la législation s’est également durcie :
L’arrêté du 15 février 2023 relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) interdit l’utilisation de mousses fluorées si une alternative existe. Depuis le 1er janvier 2024, il est interdit de mettre sur le marché de nouveaux extincteurs contenant des PFAS, sauf exemptions spécifiques. La gestion des déchets contenant des PFAS est également encadrée (interdiction de l’incinération à basse température, stockage sécurisé, etc.).
Les extincteurs à eau pulvérisée : bientôt 100 % sans fluor
Les extincteurs à eau pulvérisée avec additif sont très répandus, en particulier dans les établissements recevant du public (ERP), les entreprises (ERT), les collectivités ou les milieux sensibles comme les écoles ou les hôpitaux. Leur domaine d’utilisation couvre essentiellement les feux de classe A (feux secs) et, avec certains additifs, les feux de classe B (feux gras).
Les additifs fluorés : progressivement abandonnés
Certains additifs utilisés dans les extincteurs à eau contenaient historiquement des tensioactifs fluorés pour améliorer :
La mouillabilité du jet (pénétration dans les matériaux poreux), L’effet filmogène pour bloquer les vapeurs inflammables, Le refroidissement rapide.
Désormais, les fabricants développent des formules sans PFAS, à base de :
Tensioactifs non fluorés biodégradables, Agents mouillants organiques, Sels minéraux, agents inhibiteurs non toxiques.
Ces nouvelles formules offrent une efficacité comparable, sans impact sur la santé ou l’environnement.
EXTINCTOR, qui intervient dans les 10 principales villes des départements 01 (Bourg-en-Bresse, Oyonnax…), 03 (Montluçon, Moulins, Vichy…), 63 (Clermont-Ferrand, Issoire…), 18 (Bourges, Vierzon…), 36 (Châteauroux, Issoudun…), 58 (Nevers, Cosne-Cours-sur-Loire…), 71 (Chalon-sur-Saône, Mâcon…), 42 (Saint-Étienne, Roanne…), accompagne activement ses clients dans cette transition.
Nous avons engagé depuis 2023 un plan de migration complet vers les additifs sans fluor, pour tous les extincteurs à eau, en :
Sélectionnant des produits conformes aux normes EN3 et EN1568 sans PFAS, Formant nos techniciens à l’identification et au remplacement des anciens extincteurs, Informant les entreprises, mairies, établissements publics, hôtels et industriels de leurs obligations légales et de leurs responsabilités environnementales.
Quels enjeux pour les professionnels et les établissements ?
1. Conformité réglementaire
Chaque exploitant d’un ERP ou ERT est responsable de l’état de ses extincteurs. En cas de contrôle (commission de sécurité, inspection du travail, DREAL), l’usage d’additifs contenant des PFAS pourrait poser problème :
Si le produit est interdit à la vente, son maintien en service est toléré dans certains cas jusqu’à fin de vie, mais déconseillé. En cas de remplacement, l’installation d’extincteurs sans PFAS est obligatoire.
2. Gestion des déchets dangereux
Les anciens extincteurs contenant des PFAS sont à considérer comme déchets dangereux :
Ils doivent être traités via des filières agréées. Leur vidange, leur stockage ou leur destruction nécessite des précautions strictes.
EXTINCTOR propose des solutions complètes de collecte, vidange et revalorisation sécurisée de ces extincteurs.
3. Sensibilisation du personnel
Dans de nombreuses entreprises et collectivités, les utilisateurs d’extincteurs ne sont pas informés des risques chimiques associés aux PFAS. La formation à l’usage d’extincteurs sans fluor s’accompagne donc d’une sensibilisation aux nouveaux enjeux sanitaires et environnementaux.
Vers une filière d’extinction plus durable
L’élimination des PFAS dans les additifs marque une évolution profonde de la filière de la sécurité incendie. À terme, tous les types d’extincteurs, de la mousse au CO₂ en passant par les poudres, devront respecter des critères de non-toxicité environnementale.
Les innovations en cours portent aussi sur :
Des additifs à base de saponines végétales (issus du quinoa, du yucca…), Des mousses biodégradables à action filmogène sans fluor, Des dispositifs de neutralisation des effluents en cas de déversement.
EXTINCTOR reste en veille constante sur ces innovations pour proposer les solutions les plus performantes et les plus responsables à ses clients.
Conclusion : agir maintenant pour protéger demain
La fin des PFAS dans les extincteurs à eau n’est pas une contrainte, mais une opportunité de progrès. Elle permet d’améliorer la sécurité incendie tout en protégeant notre santé, nos ressources en eau et notre environnement. Dans les départements de l’Ain, de l’Allier, du Puy-de-Dôme, du Cher, de l’Indre, de la Nièvre, de la Saône-et-Loire et de la Loire, EXTINCTOR agit dès aujourd’hui pour accompagner cette transition écologique et réglementaire.
Entreprises, collectivités, établissements publics : n’attendez pas ! Contactez EXTINCTOR pour auditer vos extincteurs et passer à des solutions 100 % sans fluor.
Souhaitez-vous un visuel explicatif (type infographie ou schéma) sur les PFAS et les alternatives sans fluor ? Je peux le créer pour accompagner l’article.